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les amis du néerlandais - vrienden van het Nederlands

L’immersion bilingue scolaire, c’est mieux dès 3 ans

L’immersion bilingue scolaire, c’est mieux dès 3 ans

L’Université de Liège (ULg) a étudié les habiletés prédisposant à apprendre les langues.

Entre 2006-2007 et 2011-2012, le nombre d’élèves inscrits dans l’enseignement secondaire en immersion (néerlandais, anglais ou allemand) a pratiquement triplé, passant de 3. 300 à 9.853 élèves, selon les Indicateurs 2013 de l’enseignement. Au niveau du fondamental (maternel et primaire), les effectifs ont gonflé de 7. 553 élèves en 2006-2007 à 14.455 en 2010-2011, selon les Indicateurs 2012.

De plus en plus de parents choisissent donc d’inscrire leur enfant en immersion afin qu’il soit, dès le plus jeune âge, en contact avec une langue étrangère, surtout le néerlandais.

"À l’heure actuelle, il est bien démontré que plus tôt on apprend une langue, mieux on la maîtrise", indique Martine Poncelet, responsable de l’Unité de neuropsychologie du langage et des apprentissages au sein du département des sciences cognitives de l’Université de Liège (ULg). D’ailleurs, en général, les très bons bilingues, ce qu’on appelle des bilingues précoces, ont appris les langues très rapidement."

Si aujourd’hui il y a de multiples façons d’apprendre une seconde langue, "pour moi, la plus favorable, c’est l’immersion (il y a d’ailleurs vraiment trop peu d’écoles en immersion, surtout en anglais)", affirme Mme Poncelet. Et plus particulièrement l’immersion bilingue scolaire précoce, c’est-à-dire les enfants qui apprennent à l’école deux langues en même temps dès 3 ans.

Depuis un certain nombre d’années, l’ULg mène des recherches sur l’immersion bilingue scolaire précoce. "Nous défendons l’idée que tout enfant a droit à ce type d’enseignement, déclare la chercheuse. Les enfants qui sont un peu plus en difficulté doivent être aidés davantage, tout comme on les aide dans un enseignement non immersif."

"Au départ de l’immersion, reprend-elle, on avait tendance à n’y mettre que les très bons élèves - les enfants qui avaient appris à parler très facilement, se montraient doués en raisonnements, etc. - ou ceux dont les parents parlaient déjà une autre langue, étaient d’un niveau socio-économique plus aisé, etc. Aujourd’hui, ça n’est plus vrai et c’est très bien comme ça."

Diverses études ont en effet montré que "même des enfants qui pouvaient avoir certaines difficultés d’apprentissage (dysphasie, dyslexie,…) - qui en tout cas ne les prédisposent pas à réussir en immersion - s’en sortent quand même", relaye Mme Poncelet.

Souvent, les parents s’imaginent que leur enfant saura parfaitement parler une seconde langue à 12 ans. "Mais ce n’est pas en six ans d’immersion que l’on devient un parfait bilingue", prévient Martine Poncelet, qui encourage dès lors vivement à poursuivre l’immersion en secondaire, faire des voyages, etc.

Source : http://www.dhnet.be/actu/monde/l-immersion-bilingue-scolaire-c-est-mieux-des-3-ans-52c790d03570105ef7e408fe

Martine Poncelet est Docteur en Psychologie et dirige l’unité de Neuropsychologie du Langage et des Apprentissages au sein du département de Psychologie de l’Université de Liège. Avec les différents membres de son unité, elle consacre essentiellement ses activités de recherche à trois domaines : l’acquisition du langage écrit, le bilinguisme et l’aphasiologie. En ce qui concerne l’acquisition du langage écrit, les travaux qu’elle mène visent à mieux comprendre le rôle de la mémoire verbale à court terme dans l’acquisition de la lecture et à déterminer les facteurs cognitifs qui sous-tendent l’apprentissage de l’orthographe. Des travaux plus appliqués ont pour objectif de mettre au point des outils de prévention et de dépistage précoce de la dyslexie ainsi que des outils d’évaluation du langage écrit destinés à des adultes et des adolescents. Dans le domaine du bilinguisme, les études réalisées et les projets en cours dans l’unité concernent les facteurs cognitifs qui sous-tendent l’acquisition du vocabulaire d’une seconde langue dans un contexte d’immersion linguistique scolaire précoce, l’effet du bilinguisme ou de la situation d’acquisition d’une seconde langue sur le développement des capacités attentionnelles et exécutives et également la mise sur pied d’une démarche évaluative et diagnostique bilingue en logopédie à destination des enfants issus de l’immigration. Enfin dans le domaine de l’aphasiologie mais également du vieillissement normal, les travaux menés dans son unité cherchent à établir le lien entre les difficultés de dénomination (anomie) et des déficits touchant différents aspects de la mémoire verbale à court terme.

Lire aussi : http://reflexions.ulg.ac.be/cms/c_355125/faut-il-avoir-peur-de-l-immersion-bilingue-precoce

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