Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
les amis du néerlandais - vrienden van het Nederlands

Vu dans la presse : Le néerlandais menacé ?

Vu dans la presse :  Le néerlandais menacé ?

Malgré la proximité du Benelux, le néerlandais reste peu enseigné dans la région Nord-Pas de Calais.

Une étude compare trois métropoles frontalières sur l’apprentissage de la langue du voisin aux collège et lycée : 63% des petits Strasbourgeois pratiquent l’allemand, 7% des Lyonnais l’italien et… 0,5% des collégiens et lycéens de Lille Métropole le néerlandais. Une situation que déplore Michel Eyraud, Secrétaire général du réseau Initiative pour le néerlandais, encourageant à son apprentissage, « pour trois raisons, un aspect économique important, pour travailler en Flandre, ou dans une entreprise d’import-export au Benelux, un aspect transmission, héritage, nos aïeuls parlaient néerlandais, mais aussi un volet touristique et culturel, apprendre la langue du voisin. »

23 millions d’habitants parlent cette langue, le Benelux, premier partenaire économique du Nord-Pas de Calais (25% des échanges), et deuxième en France (13%), juste derrière l’Allemagne (15%), a un PIB quasi égal à celui de l’Espagne ou de la Russie. Et représente la première clientèle touristique en France.

Face à ces constats, Armand Heroguel, président du réseau Initiative pour le néerlandais, s’inquiète de la perspective d’une suppression des cours de néerlandais à l’ULCO, dans le département LEA, évoquée pour la rentrée 2014 : « cette université a des ennuis financiers, ce n’est pas un secret, et doit faire des économies, notamment en supprimant des cours, en allégeant les maquettes de formation. Malheureusement, allemand et néerlandais en pâtissent. »

Le réseau a alerté certains députés, les conseils général et régional, mais aussi le GECT West-Vlaanderen / Flandres-Dunkerque-Côte d’Opale, « qui a dans ses statuts des pages autour de l’apprentissage de la langue de l’autre, un comble ! », s’insurge Michel Eyraud. Dans les autres universités nordistes, cette langue semble aussi plutôt en voie de disparition, les actions de sensibilisation devant être menées en réalité dès le collège, où l’enseignement du néerlandais reste bien répandu, puis beaucoup moins courant au lycée : « on trouve des trous dans la carte ! », un peu compliqué alors de poursuivre.

« Des barrières existent aussi en BTS, DUT, en prépa… En école de commerce et d’ingénieurs, on abandonne le néerlandais au profit de mandarin ! »

Michel Eyraud met en garde : « tout n’est pas traduit en anglais ! »

Deux raisons tout de même de se réjouir :

- l’arrivée du fonds littéraire de l’Institut Néerlandais de Paris à Lille 3, sept mille cinq cent ouvrages soufflés au nez et à la barbe de la BNF et Paris IV, « notre organisation en réseau, la volonté de nombreux acteurs, et notre envie d’organiser des manifestations autour de ce fonds, avec un accès au public, voilà qui a fait la différence ! Une belle histoire qui commence ! »

- Et l’organisation d’une dictée en néerlandais, le 7 décembre à l’université catholique de Lille : « ce n’est pas la dictée de Pivot, nous voulons créer la rencontre entre les gens qui s’intéressent au néerlandais dans la région ! »

S. Morelli

Source : http://www.lavoixletudiant.com

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article