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les amis du néerlandais - vrienden van het Nederlands

Comment écrire l’histoire du fait colonial et post-colonial aujourd’hui ? avec Romain Bertrand et Isabelle Surun, le 4 février 2014 2.014

Rencontre et débat avec l’historien Romain Bertrand sur les nouvelles écritures du fait colonial et post-colonial belge et néerlandais. Rencontre animée par Isabelle Surun, Maître de Conférences HDR, Université Lille 3 – IRHIS.

Romain Bertrand, directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales (CERI, Sciences-Po). Membre du comité de rédaction des « Annales », spécialiste de l’Indonésie moderne, il a consacré de nombreux travaux à la question des dominations coloniales en Asie du Sud-Est. Son ouvrage L’histoire à parts égales. Récits d’une rencontre Orient-Occident, XVI-XVIIe siècle, Paris, Le Seuil, 2011, a été récompensé par le Grand prix 2012 des Rendez-Vous de l’Histoire de Blois et par le prix du livre Mémoires de la mer 2013.

Romain Bertrand, à partir de l’étude à focale réduite des premiers contacts entre l’Insulinde et les Européens (Portugais, Néerlandais et Britanniques) aux 16e et 17e siècles, s’est fait le brillant avocat d’une histoire moins européocentrée que jadis, mais beaucoup plus connectée et globale, dans laquelle les sources de l’historien ne sont plus seulement celles des anciennes puissances coloniales, mais aussi celles des sociétés asiatiques. Source : Web TV de l'Université Lille 3

Romain Bertrand, L'Histoire à parts égales. Récits d'une rencontre, Orient-Occident (XVIe-XVIIe siècle), Seuil, 2011.

S’il n’a jamais été autant question d’« histoire-monde », c’est souvent la même histoire du monde qui s’écrit : celle de l’Europe et de son « expansion » en Afrique, en Asie et aux Amériques.

Pour Romain Bertrand, il n’est d’autre remède à cet européocentrisme obstiné qu’une histoire à parts égales, tramée avec des sources qui ne soient pas seulement celles des Européens.

C’est ce qu’il propose dans ce texte, en offrant le récit détaillé des premiers contacts entre Hollandais, Malais et Javanais au tournant du XVIIe siècle. Il montre que l’Europe ne détenait alors aucun avantage sur les sociétés du monde insulindien, que ce soit en matière de compétences nautiques et cartographiques, de grand négoce ou de technologies militaires. Lorsque les vaisseaux de la Première Navigation de Cornelis de Houtman jettent l’ancre en juin 1596 dans la rade de Banten, à Java, ce n’est pas à un monde « primitif » qu’ils ont affaire. Le lecteur découvre au contraire une société complexe et cosmopolite, insérée depuis des décennies dans des réseaux de commerce à grande distance, maillée de lieux de débats politique et religieux intenses et sophistiqués, qui font étrangement écho à ceux qui ont alors cours en Europe.

Un livre qui propose une manière radicalement nouvelle de faire de l’histoire globale.

Réalisation du département Culture de l'Université Charles de Gaulle - Lille 3

Comment écrire l’histoire du fait colonial et post-colonial aujourd’hui ? avec Romain Bertrand et Isabelle Surun, le 4 février 2014  2.014
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